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Shantou, ville brillante avant-guerre, puisqu’un des rares ports ouverts au trafic international, berceau de la communauté de commerçants Teochew, qui a essaimé dans toute l’Asie, est aujourd’hui capitale mondiale du jouet. Plusieurs fois victime de redoutables typhons, elle a lancé la construction de 15 km de digue, à 2 km du rivage actuel. Les 30 km² ainsi créés, une fois remblayés, doivent non seulement protéger, mais aussi agrandir la ville et lui offrir un nouveau front de mer. Comment tirer le meilleur parti de ce gisement urbain ? D’abord en travaillant le rapport à la mer, et à la baie, en ne limitant pas l’aménagement à l’espace situé à l’intérieur de la digue. Un cap vient s’installer entre l’embouchure des deux fleuves ; il est habité, mais pas grandiloquent : il se veut plus lieu poétique que proue emblématique. C’est en font de mer que vient s’installer une plus forte densité, après un réaménagement de la digue technique en un système de plages, de promenades et de jardins. Mais l’essentiel est la création d’une véritable trame verte et bleue, avec un système de plan d’eaux assurant l’assainissement pluvial, bordés de jardins, maintenant le rivage actuel, et donnant à chaque quartier un rapport fort à la nature : le nouveau Shantou sera une vraie ville-jardin.