la lettre n°15

avril 2001

architecture de bureaux

Vous le noterez dans les brèves ci-dessous : l’agence est très active sur le front des bureaux, à Paris comme à Kuala Lumpur, et y constate plusieurs tendances… le plateau large (25 m, parfois plus), très fluide, standard en Asie et outre Atlantique, fait quelques apparitions à Paris. Il permet l’aménagement de bureaux cloisonnés en façade, et d’un grand open space central accueillant, en deuxième jour, des stations de travail informatiques. Les hauteurs sous-plafond sont généreuses, car le jour naturel doit pouvoir pénétrer jusqu’au centre, et les façades poursuivent leur sophistication : elles se doivent d’être modulaires, largement transparentes, thermiquement efficaces… et elles portent comme toujours la plus grande part de l’image du bâtiment.

Le plateau intégralement cloisonnable résiste cependant en France, où le bureau individuel, précisément dimensionné, situé et meublé en fonction de la position hiérarchique reste très demandé…

Mais partout, les espaces et équipements communs se développent et s’enrichissent. Le bien-être du personnel au travail doit être assuré au meilleur niveau : des restaurants concurrents ont succédé à la cantine, un lounge à la cafétéria, des salons de détente ou de fitness à la salle de repos ; de vrais auditoriums complètent les salles de réunions, quand un room-service ne doit pas être aux petits soins pour les plus précieux collaborateurs que s’arrache le marché.

Autant de besoins nouveaux, qui redéfinissent les critères de valeur patrimoniale des bâtiments… pigmentent le cahier des charges des bureaux « en blanc »… et enrichissent le travail architectural sur les bâtiments de bureaux.

C’est sur ces thèmes que nous travaillons sur l’hôtel de ville de Putrajaya en Malaisie : l’APD est en cours de bouclage, et, avec le support de notre consultant Robert-Jan Van Santen, le bâtiment devrait associer aux façades de 80 m x 40 m des deux atriums, en verre clair et brise-soleil aluminium filants, la texture « mangue » des façades de bureaux : de petits volumes nacrés font saillie d’un plan de verre transparent, comme le font les cubes de chair de la peau de la mangue retournée…

Le Centre National des Caisses d’Epargne vient, pendant ce temps, de prendre possession de son siège, à Denfert-Rochereau. Le bâtiment de 12.000 m², promu par Eiffage Immobilier, propose à cette institution bancaire en pleine mutation une métaphore contemporaine de l’immeuble hausmannien, en verre collé et pierre claire sur un soubassement en fonte d’aluminium et verre moulé. Il a été réalisé sous la conduite de Jean-Claude Antonio, chef de projet pour Dubus_Richez.

Autre siège social, celui de l’OPIEVOY à Saint-Quentin-en-Yvelines : nous sommes aussi impatients que notre maître d’ouvrage de voir aboutir l’appel d’offres entreprises, pendant que le bâtiment SAGI boulevard Jules Ferry, qui comprendra 1.500 m² de bureaux, vient de se voir attribuer son permis de construire.

Sur le front de l’aménagement urbain, c’est à Montpellier que nous avons été chargés, sur appel d’offres, et avec Thalès Ingénierie et Terres Neuves (géographes) de réfléchir au développement de la gare et de son quartier… Les premiers scénarios sont en cours d’élaboration.

Et deux concours d’architecture, enfin, ont été rendus ces derniers mois :

- la place de la République, à Auby : la grande promenade piétonne plantée de polownias, dominant l’espace du marché et des stationnements, a séduit le jury, qui nous a déclarés lauréats…

- et le parc-relais de Lormont, à Bordeaux, rendu fin janvier. Il assurera le stationnement des utilisateurs du tramway, mais vous ne saurez rien sur notre proposition : le concours est anonyme… et en cours de jugement… A suivre !